Dupont-Aignan demande un référendum sur l’accord de libre-échange transatlantique

Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, a appelé jeudi à la tenue d’un référendum sur le TAFTA, traité de libre-échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis, en cours de négociations.

“Je demande au président de la République française aujourd’hui solennellement de soumettre à référendum le projet de TAFTA”, a annoncé M. Dupont-Aignan lors d’une conférence de presse pour marquer le 10e anniversaire du ‘non’ à la Constitution européenne en France et aux Pays-bas. A cette occasion, le leader de Debout la France était entouré de Paul Nuttall, numéro deux du parti britannique europhobe Ukip, de Mischaël Modrikamen, président du Parti populaire en Belgique, une petite formation populiste de droite, et de Joram Van Klaveren, député néerlandais, ancien membre du PVV (extrême droite) et adhérent du petit parti nationaliste VNL, “Pour les Pays-bas”.

“Ce projet en tant que parlementaire français, je n’ai toujours pas le droit de le lire, j’ai demandé il y a une semaine à Claude Bartolone d’aller” le consulter, “je n’ai pas le droit de le voir et je suis élu de la Nation”, a dénoncé le député de l’Essonne. “Nous avons eu des contacts en Allemagne où il y a un très grand débat sur le TAFTA, beaucoup plus vif qu’en France et je pense que notre idée d’un référendum dans chacun des pays sur le TAFTA va (…) engager une bataille très importante”, a-t-il dit, précisant qu’il comptait parmi ses interlocuteurs européens l’Italien Beppe Grillo, fondateur du Mouvement 5 étoiles, et le souverainiste grec, Panos Kammenos, également ministre de la Défense.

En Belgique, “la question du TAFTA agite déjà beaucoup les gens et interpelle pas mal”, a rapporté M. Modrikamen. “Mais je dirai que le plus grand scandale est qu’il y a des négociations et on entend parler de propositions, de points, d’amendements mais personne n’a vu les textes”, a-t-il déploré, écartant néanmoins l’idée d’appeler au référendum avant de consulter le texte. “Concernant le TAFTA nous sommes sceptiques, nous tenons à ce que la voix du peuple soit entendue et dans quelques semaines nous porterons l’attention sur un référendum dans ce sens auprès des institutions” néerlandaises, a pour sa part ajouté Joram Van Klaveren, membre de la chambre basse du parlement néerlandais.