Les Nuit Françaises à Brooklyn : pour les nostalgiques de Michel Sardou

Une vague de chaleur envahit Heavy Woods, un bar branché de Bushwick, à Brooklyn, en ce soir du 14 juillet. La soirée peut commencer sous l’égide de Romann Warren Sebag, qui organise une fois par mois les « Nuits Françaises » pour les francophones de New York.

Photographe de mode travaillant entre Paris et New York, Romann Warren Sebag a emménagé à New York il y a un an, et voit ces soirées françaises comme un passe-temps. Après des études à l’Ecole supérieure de réalisation audiovisuelle (ESRA) à Paris, il commence sa carrière en tant que directeur photographique, avant d’intégrer le milieu de la mode.

Ce projet de soirées, Romann l’a conçu à Paris il y a trois ans avec son ami Sacha Naigard, fondateur d’une société de production et d’évènementiel. A l’époque, les deux amis ont l’idée de louer une boîte de nuit pour y passer des chansons françaises des années 1960 à nos jours. A Brooklyn, le succès s’est bâti sur le bouche-à-oreille et les réseaux sociaux.

L’ambiance est à la nostalgie bon enfant, avec une playlist de tubes français intemporels. De Céline Dion à Maître Gims en passant par France Gall, le DJ parisien a trouvé son audience dans la communauté française de New York. La soirée débute avec une ambiance « lounge » et de la musique des années 1960 et 1970. A 23 heures, explique Romann, « les choses sérieuses commencent ». La fête bat son plein jusqu’à 3 heures , voire 5 heures certains soirs. « Quand je fais le DJ, je ne suis pas exigeant. Je passe des chansons sur lesquelles le public va pouvoir danser et chanter. »

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Romann Warren Sebag, le DJ des soirées francophones de Brooklyn. © Justine Creteur

Le marathon de tubes français inclut Alexandrie Alexandra de Claude François, New York avec toi de Téléphone, Les sunlights des tropiques de Gilbert Montagné, Le Chanteur de Daniel Balavoine, L’Aventurier d’Indochine et bien sûr Les Lacs du Connemara de Michel Sardou, devenu l’hymne officiel des fins de soirées étudiantes en France.

« On organise ces soirées à Brooklyn pour que ça reste pas trop cher », souligne Romann. « On nous a proposé de les importer à Manhattan, mais c’est une autre histoire. » Le rendez-vous mensuel attire entre 400 et 500 personnes, dont 95% de francophones, et une tranche d’âge de 21 à 35 ans. La programmation musicale est improvisée. « J’ai essayé de faire une playlist, mais je ne la respecte jamais. Alors je passe ce que je sens. »

Le 13 juillet dernier, la Nuit Française s’est invitée au consulat de France à New York, dans l’Upper East Side. Un bel écrin pour ces soirées déjantées. Et Romann n’entend pas s’arrêter là. A l’avenir, il espère importer le concept à Londres et Tel Aviv, afin de faire danser les francophones du monde entier au son de Gilbert Montagné.


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