Macron-Trump : le combat des chefs

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Devant l’Assemblée générale des Nations Unies où l’un et l’autre intervenaient pour la première fois, les deux présidents se sont opposés point par point.

Là où Trump promettait la destruction totale de l’Iran, de la Corée du Nord, voire du Venezuela, Macron ne chantait que la diplomatie. Quand Trump vantait les vertus de la force et du nationalisme, Macron entonnait le refrain de la concertation entre les nations. Macron prononça l’éloge des droits de l’homme, fondement de l’ONU, mais pas Trump. Macron se garda tout de même de critiquer trop directement la Chine et la Russie, les deux grands négateurs de la démocratie et les deux grands perturbateurs du droit international.

Trump fut tonitruant, Macron récita son texte en bon élève. Le Français fut évidemment plus applaudi que l’Américain, surtout lorsqu’il évoqua le traité contre les changements climatiques que la plupart des Etats n’ont aucune intention de respecter. L’Afrique fut oubliée par les deux, alors que le Congo est ravagé par une guerre plus meurtrière qu’en Syrie et qu’en Ethiopie se déploie la plus importante force militaire de l’ONU.

Ni Trump ni Macron ne firent non plus allusion à la composition de cette Assemblée générale, pour les trois quarts des dictateurs et des kleptocrates. Si Trump et Macron souhaitent une débureaucratisation de l’ONU, aucun ne mentionna que cette bureaucratie était composée en grande partie par les familles des dictateurs.

Autre point commun entre nos deux présidents, le maquillage : Trump était resté trop longtemps sous sa lampe à bronzer et la maquilleuse de Macron avait eu la main lourde. Nous vivons, il est vrai, à l’ère des apparences et de la communication. Mais tout compte fait, si l’on préfère la paix à la guerre, nette victoire pour Macron.

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