Découvrez le monde secret de la joaillerie française à New York

L’Ecole parisienne des Arts Joailliers est de retour à New York. Jusqu’au 9 novembre, cet institut de formation parrainé par la maison française Van Cleef & Arpels proposera une série d’ateliers pratiques, de conférences et d’expositions sur le thème de la haute joaillerie.

Pendant quelques jours, un hôtel particulier de l’Upper East Side de Manhattan sera le bâtiment le mieux protégé de New York. Du 25 octobre au 9 novembre, l’Academy Mansion abrite les répliques de vingt diamants ayant appartenu à Louis XIV, la collection de bijoux anciens d’un New-Yorkais anonyme et un assortiment d’émeraudes, de saphirs et de rubis. Un trésor sous bonne garde mais ouvert aux visiteurs sept jours par semaine.

L’Ecole des Arts Joailliers, fondée à Paris en 2012, a l’habitude de faire voyager ses pierres précieuses et ses instructeurs. En parallèle de son programme de cours hebdomadaires Place Vendôme, l’institut organise des ateliers pratiques (sur réservation, entre 125 et 250 dollars), des conférences et des expositions (gratuites) à New York, à Hong Kong, à Dubaï et à Tokyo.

L’atelier d’introduction à la gemmologie et celui sur l’histoire de la bague de fiançailles se déroulent sous l’œil d’un vigile : les étudiants manipulent de véritables pierres précieuses. Dans les ateliers pratiques, cependant, les pierres sont factices. On s’essaye à l’art de la mise en pierre avec de faux diamants en oxyde de zirconium. Les bijoux d’entraînement ne sont pas en or, mais en argent sterling, un alliage d’argent et de cuivre.

Les ateliers proposés par l’Ecole des Arts Joailliers durent entre deux et quatre heures, mais quinze ans de travail sont nécessaires pour devenir maître joaillier. « Notre objectif n’est pas de former des joailliers, des gemmologistes, des lapidaires ou des sertisseurs, mais de rendre accessible au public l’univers très fermé de la joaillerie », explique Dimitriy Kleiner, professeur à l’Ecole et directeur de l’atelier Van Cleef & Arpels à New York. « Nous ne décernons pas des diplômes, mais des certificats. »

Etudiants en blouse blanche

Plus de 30 000 personnes venues de 44 pays différents ont déjà suivi les cours de L’Ecole : des mères de famille, des instituteurs, des fonctionnaires, un juge de la Cour fédérale de Chicago, un radiologue de l’hôpital NewYork-Presbyterian, le ministre des Ressources naturelles du Canada et un couple venu de Singapour en lune de miel.

Au troisième étage de l’Academy Mansion à New York, huit étudiants en blouse blanche découvrent l’étape du « gouaché ». A l’aide de peinture en tube et d’un pinceau fin comme un cheveu, ils reproduisent sur une feuille de papier gris le motif posé devant eux : un nœud sur un ruban doré. Le gouaché d’un bracelet exige deux à trois jours de travail. Celui d’un collier une semaine. Ce patron grandeur nature guidera le joaillier lorsqu’il réalisera la monture du bijou, l’armature d’or ou de platine qui recevra les pierres.

La plupart des étudiants sont là « par curiosité » ou « par passion ». Kevin Creighton est créateur de bijoux à Manhattan et antiquaire spécialiste des pièces anciennes. Au revers de sa veste, il a piqué deux épingles à cravate en forme de dague, des modèles anglais du XIXe siècle. Il compte sur les cours de L’Ecole des Arts Joailliers pour avoir un aperçu de la conception d’un bijou, du croquis du designer à la vitrine de la bijouterie.

Dans l’atelier « Pratique des techniques joaillières », au premier étage, les étudiants observent les gestes précis de Laurent Lagardère. Instructeur à L’Ecole des Arts Joailliers à Paris, il fait une démonstration de sertissage. Avec une échoppe, un poinçon effilé, il pousse le métal de manière à former des griffes, ou « gouttes », qui enchâsseront la pierre précieuse. Il utilise ensuite un jaconas, un ruban de coton abrasif enduit de cire, pour polir la monture. Toutes les surfaces du bijou doivent étinceler. Même son envers. « Retournez votre collier ou votre broche et observez le degré d’attention porté aux détails », conseille Dimitriy Kleiner. « C’est ce qui fait la différence entre la joaillerie et la haute joaillerie. »

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L’Ecole, School of Jewelry Arts
Du 25 octobre au 9 novembre 2018
2 East 63rd Street
New York, NY 10065
www.us.lecolevancleefarpels.com