Make-Believe Paris in America (2/3): Hollywood

Les Américains peuvent désormais visiter Paris sans quitter le territoire ! Au parc d’attraction EPCOT en Floride, aux studios Universal en Californie et à l’hôtel-casino Paris à Las Vegas, on côtoie des garçons de café en veston et on se prend en photo devant la Tour Eiffel. France-Amérique vous emmène dans ces Paris en carton-pâte.


Episode 2 : Les studios Universal à Hollywood (Californie)

Le moulin des studios Universal à Hollywood est rouge comme celui du boulevard de Clichy à Paris. Mais à la différence de celui-ci, il est flanqué de drapeaux tricolores. Surtout, il n’a pas d’ailes. Une colonne Morris située à proximité fait de la réclame pour “le plus célèbre French cancan du monde” ; les haut-parleurs diffusent un air d’accordéon.

A côté d’une aire de jeux sur le thème des Minions, les héros du film d’animation à succès Moi, moche et méchant, le parc d’attractions a recréé un bout de France d’antan : une place provençale — avec sa fontaine, ses jardinières de fleurs et ses volets bleus — et une rue empruntée au Paris des Années Folles. La bannière suspendue au-dessus des pavés annonce l’arrivée du Tour de France 1935. Une Chevrolet de la même année, utilisée dans le film Public Enemies de Michael Mann, porte le blason (fictif) de la “Préfecture de Police” de Paris.

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Le célèbre cabaret parisien, dont le nom et la façade sont protégés par un copyright, exige que le parc Universal Studios en Californie retire toute référence au Moulin Rouge. Une procédure judiciaire est en cours depuis cinq ans. © Universal Studios Hollywood 

Non loin de là, les visiteurs se prennent en photo “Rue de Lamour”. Ils mangent un croissant à la terrasse du French Street Bistro, à l’ombre d’un parasol Perrier, et disent “Bonjour” aux mimes. Rue de Rivoli, la devanture du fleuriste, de la chocolaterie, du couturier (“Sur rendez-vous”) et du magasin de musique sont factices.

La visite se poursuit avec les studios de cinéma Warner Bros., installés dans la partie basse du parc. Le décor intitulé “French Street” a été conçu en 1937 pour les besoins du film Cette nuit est notre nuit d’Anatole Litvak. Longue de cinquante mètres, elle abrite une rangée d’immeubles haussmanniens — balcons en fer forgé, toits de zinc et fenêtres en chien assis — qui représentent le Paris intemporel. Dans Casablanca, la rue sert de décor à la scène où Humphrey Bogart et Ingrid Bergman, à la terrasse d’un café parisien, apprennent la nouvelle de l’invasion allemande en juin 1940. Plus récemment, le décor est apparu dans le film La La Land de Damien Chazelle : le Café Sur Le Lot où travaille le personnage d’Emma Stone est situé à l’angle de French Street.


=> Dans la même série, découvrez le pavillon français du parc d’attraction EPCOT en Floride et visitez la Tour Eiffel à l’hôtel-casino Paris à Las Vegas.


Article publié dans le numéro de mai 2018 de France-Amérique