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Une université du Kentucky s’apprête à supprimer ses cours de français

Eastern Kentucky University (EKU), une université publique située à 50 kilomètres au sud de Lexington, a placé le français sur la liste des matières à suspendre. Une commission doit se réunir en novembre pour décider du sort du département, qui emploie deux professeurs à plein temps et trois à temps partiel.
© EKU

L’université invoque le peu d’intérêt pour la discipline. Un rapport rendu par le comité d’examen du budget académique montre que quatre étudiants ont reçu un diplôme de français entre 2008 et 2016. Pendant la même période, un seul étudiant a obtenu un diplôme d’enseignement du français. Par ailleurs, une baisse de 4,5 % des subventions allouées par l’Etat du Kentucky à ses universités a été annoncée pour ces deux prochaines années – un déficit de onze millions de dollars pour Eastern Kentucky University.

Dans un contexte de coupes budgétaires généralisées, le français mais aussi le journalisme, le théâtre, la géographie et l’horticulture – 21 matières au total – sont sur la sellette. « La suspension du programme de français est en discussion », a confirmé Randi L. Polk, professeur adjoint de français à Eastern Kentucky University. Selon la décision prise en novembre prochain, le diplôme de français pourrait être absorbé au sein d’un cursus plus large de « Langues du monde ».

Pour des raisons similaires, une suspension des cours de français a été annoncée en février dernier à Concordia College, dans le nord-ouest du Minnesota, et en octobre 2014 à l’Université du Maine, dans le nord-est des Etats-Unis.