Bouquets élégants et compositions sophistiquées, les créations florales d’Agnès de Villarson habillent les soirées d’inauguration, les galas de charité, les podiums de la Fashion Week et les mariages en vogue. A l’approche de la Saint-Valentin, France-Amérique a rencontré la Française, fleuriste à New York depuis sept ans.
Dans son salon de l’Upper East Side, Agnès de Villarson cache un trésor de couleurs. Arrangées dans de larges vases, trois cents fleurs rouges, orange, jaunes, violettes, blanches ou noires emplissent la petite pièce ventilée. Le parfum des roses du Kenya se mêle à celui des renoncules du Japon et des tulipes des Pays-Bas. Agnès de Villarson achève une commande pour le Guggenheim Museum de New York : cent-quatre-vingt centres de table pour le dîner d’inauguration de l’exposition Visionaries : Creating a Modern Guggenheim [du 10 février au 6 septembre]. “Le musée me communique le nom des artistes exposés et je laisse ensuite libre cours à mon imagination !”
Institutions, entreprises de luxe et autres clients privés représentent soixante pour cent de la clientèle de la fleuriste qui a confectionné des bouquets noirs et blancs pour Chanel, décoré les tables pour un banquet chez Ladurée et fleuri plusieurs défilés de Christian Dior. Cabinets d’avocats, cliniques médicales, hôtels et résidences privées, beaucoup d’Américains apprécient également son travail. “Les Américains sont habitués aux gros bouquets colorés, voyants avec beaucoup de fioritures”, explique Agnès de Villarson. Ancienne professeure de mathématiques au Lycée Français de New York, elle s’est formée à la création florale au jardin botanique du Bronx. “Mes clients recherchent l’élégance française : des arrangements simples et naturels, aux accents champêtres et harmonieux dans leurs couleurs. Je comprends ce que mes client souhaitent lorsqu’ils me demandent un bouquet féminin et parisien ou un bouquet provençal.”
Dîner d’inauguration au Guggenheim Museum de New York, le 8 février 2017.
© Agnès de Villarson
Les services de la fleuriste sont variés. Centres de table, décorations d’intérieur, bouquets de remerciements, de fête, de mariage ou d’anniversaire, et couronnes mortuaires sont disponibles sur son site web. Agnès de Villarson achète ses fleurs à un grossiste sur la 28ème Rue, dans le quartier de Chelsea. Récoltées sur les cinq continents, les fleurs sont immédiatement transportées à trois degrés Celsius et arrivent à New York en moins de quarante-huit heures. “Les fleurs avec lesquelles je travaille sont fraîches”, précise la fleuriste. “Celles que l’on trouve dans les épiceries et les supermarchés ont été cueillies en Amérique Latine un mois auparavant. Congelées, elles passent entre une et deux semaines dans un container à Miami avant d’être expédiées vers New York.”
A l’occasion de la Saint-Valentin, Agnès de Villarson propose à ses clients une dizaine de compositions florales dans les tons rouges et roses, vendues entre quarante-cinq et deux cent dollars. Cette année, la tulipe rouge est la star de la fête des amoureux, observe la fleuriste. “C’est la fleur préférée des Américains.”