Discussing Politics with an American: How to Avoid a Screaming Match?

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En ce moment aux Etats-Unis, il y a de grandes chances qu’un sujet lié à la politique, l’immigration, la religion ou les questions raciales s’invite dans la discussion. Mais “small talk” et débats d’idées ne font pas bon ménage !

Le “small talk” est par essence consensuel et poli : sa pratique ne se prête guère aux sujets politiques. Un débat à la française ressemble à un match d’escrime : les deux adversaires se portent des coups, mais avec une certaine élégance, presque comme une danse. Les Américains, en comparaison, se jettent des cailloux. Une discussion politique se termine souvent en bagarre verbale. Voici comment naviguer, étape par étape, une discussion sensible avec des Américains.

1. Demandez un avis

Veillez à préparer le terrain avant de vous lancer. Introduisez votre question par “Can I ask you something?” ou “Do you mind if I ask you…”. Vous montrerez ainsi que vous savez que votre question risque de piquer et que vous comprendrez si votre interlocuteur ne souhaite pas entrer dans les détails.

Par exemple :
Eva : Do you mind if I ask you, what is Black Lives Matter about exactly?
Kyle : I’m glad you asked…

2. Echangez des avis divergents

Si vous ne partagez pas l’avis de votre interlocuteur — ce qui est fort probable —, pas de panique. Vous pouvez quand même avancer un avis contraire, à condition de le faire avec tact et politesse. Au lieu de hurler “That’s nonsense!”, introduisez votre argument avec : “Yes, but you have to admit…” ou “Don’t you think that…”. Votre argument devient ainsi une question et votre désaccord une opportunité pour mieux comprendre la position de votre interlocuteur. Au lieu de chercher à convaincre, cherchez à comprendre — ou au moins à éviter un “screaming match”.

Par exemple :
Kyle : I don’t want to pay for lazy bums who don’t want to get a job or get insurance. That’s their problem!
Eva : Don’t you think it’s better if everyone in the country has some form of healthcare?

3. Ecoutez votre interlocuteur

Même “small”, toute discussion est un échange. Jouez le jeu. Vous n’allez pas faire changer d’avis votre interlocuteur en cinq minutes.

4. Concluez avec grâce

Après quelques échanges, la conversation peut devenir intense. C’est le moment de penser à une issue de secours. La sortie se déroule en deux étapes :

– “Agree to disagree”
Vous n’êtes pas d’accord ? Soyez d’accord sur ce fait ! Si vous trouvez un point d’accord, même tout petit, c’est le moment de clôturer avec “Well, at least that’s something we can agree on!” S’il n’y a aucun accord à l’horizon, pas de panique. Optez pour la simplicité : “Well, I think we’ll just have to agree to disagree on this one.”

– Changez de sujet
Pour apaiser l’atmosphère, enchaînez sur un sujet plus léger sans perdre un instant. Pour faire une transition rapide mais naturelle, vous pouvez dire “So, anyway…” ou encore “Oh, by the way…”

Par exemple :
Kyle : I’m sorry, but I think that the government needs to know what people are doing on Facebook. It could help them prevent a future terrorist attack.
Eva : Well, I think we’ll just have to agree to disagree on this one. Oh, by the way, did you see that cat video I shared on Facebook this morning?


Américaine installée en France depuis 2004, Christina Rebuffet a développé une technique d’apprentissage de l’anglais adaptée aux Français complexés par leur niveau d’anglais ou désireux de parfaire leur maîtrise de la langue sans prise de tête. Avec une attitude positive et encourageante, elle les aide à dépasser leurs blocages, en privilégiant l’oral et les exercices ludiques. 

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