Anissa Meksen fêtera le 14 Juillet à New York. La Française de cinquante-trois kilos participera ce vendredi à un match de gala au Madison Square Garden, le premier combat américain de sa carrière de boxeuse professionnelle.
Même au téléphone, où elle répond à nos questions depuis son club de Nanterre, en région parisienne, Anissa Meksen exsude la détermination et la confiance en soi. Comme une comptine, elle énumère son palmarès. Huit fois championne de France, trois fois championne d’Europe, cinq fois championne du monde. “J’ai su que je voulais devenir championne du monde quand j’ai commencé la boxe française à l’âge de douze ans.”
Toujours en quête de nouveaux défis, la Nancéienne s’est mise en 2012 à la boxe thaïlandaise (ou muay-thaï) et au kick-boxing (K-1). C’est dans cette discipline — où les adversaires utilisent pieds, poings et genoux — qu’elle affrontera la Brésilienne Jady Menezes le 14 juillet, dans la catégorie de poids “super coq”. Ce match de gala fait partie d’un contrat de dix-huit mois que la Française a signé avec Glory, l’un des plus importants promoteurs de kick-boxing au monde.
Anissa Meksen compte sur son premier match américain pour “accroître [sa] visibilité” aux Etats-Unis, où les sports de combat sont plus médiatisés qu’en France. La Fédération française de boxe recense 31 boxeuses professionnelles — contre 384 boxeurs — mais la boxe féminine a profité de “l’effet J.O.”, apprécie la jeune femme. En 2016, à Rio de Janeiro, Estelle Mossely est devenue la première Française championne olympique de boxe dans la catégorie des moins de soixante kilos. Au total, l’équipe de France de boxe a remporté six médailles, dont deux en or.
« Ma vie est dédiée à la compétition », déclare la boxeuse de vingt-neuf ans. Enfant, elle s’initie au judo, au karaté et au jiu-jitsu avant de découvrir la boxe, encouragée par son frère. Aujourd’hui, ses journées sont rythmées par les séances d’entraînement. Préparation physique le matin, exercices techniques et combats le soir. “J’ai soif de défi, de performance et de victoire”, assène-t-elle.
En parallèle de sa carrière en boxe française et en kick-boxing, Anissa Meksen songe à une carrière dans les arts martiaux mixtes (mixed martial arts, ou MMA). Elle a suivi l’année dernière deux camps d’entraînement d’un mois chacun à Los Angeles et à Albuquerque, au Nouveau-Mexique. En avril, enfin, elle disputait son premier combat professionnel en boxe anglaise. “Vous ne me connaissez pas”, a-t-elle lancé en quittant le ring après une victoire en six rounds. “Mais vous allez vite me connaître !”