Les samedis 3 et 17 juin prochains, les Français résidant aux Etats-Unis et au Canada éliront leur représentant parmi dix-sept candidats. Vincent Boileau-Autin, candidat sans étiquette politique, nous parle de son programme.
France-Amérique : Présentez-vous. Qu’est-ce qui fait de vous le candidat idéal pour représenter les Français d’Amérique du Nord ?
Vincent Boileau-Autin : Originaire de Montpellier, je vis aujourd’hui à Montréal avec mon époux. Agé de 44 ans, chef d’entreprise, je milite depuis plus de dix ans en faveur des droits humains, des droits LGBTQI à l’image du Mariage pour Tous que nous avons eu le privilège d’inaugurer le 29 mai 2013. Mon expérience associative m’a démontré la force de l’action collective et l’indispensable nécessité d’agir pour le bien commun. Je ne suis pas un professionnel de la politique mais un citoyen de la société civile, de la “vraie vie”. Nous portons, avec ma suppléante Elodie Brun-Mandon, une candidature citoyenne, progressiste et indépendante, sans étiquette partisane.
Les Lycées Français d’Amérique du Nord sont hors de portée pour la plupart des familles expatriées. Quelles mesures proposez-vous pour généraliser les bourses et en faciliter l’accès ?
La question de l’éducation reste au centre des préoccupations des Français(e)s expatrié(e)s et donc des nôtres. Aussi, nous simplifierons l’accès à l’enseignement français pour tous(tes) et renforceront les bourses d’études attribuées aux familles les moins aisées. Cette aide apportera davantage de mixité et de diversité dans les filières françaises. En réponse à la pénurie de places dans ces écoles françaises, nous encouragerons la scolarisation des enfants français dans les établissements publics et généraliserons sur l’ensemble du territoire nord-américain le programme FLAM [français langue maternelle]. Assuré par des associations extra-scolaires peu nombreuses, nous augmenterons l’enveloppe de subventions et les maintiendront au-delà de cinq ans.
Quelles réformes proposez-vous pour faciliter l’accès aux soins pour les Français résidant en Amérique du Nord ?
En matière d’accès aux soins, nous souhaitons, d’une part, revoir à la baisse les cotisations à la CFE [Caisse des Français de l’étranger] qui, bien que proportionnelles aux revenus, demeurent très élevées. Il conviendra également d’instaurer des accords avec des praticien(ne)s conventionné(e)s qui permettront de réduire les frais de santé des Français(es) expatrié(e)s. D’autre part, nous défendons la création d’un fonds d’urgence pour la prise en charge de frais de santé exceptionnels et particulièrement onéreux ; ce fonds permettra d’aider ponctuellement les expatrié(e)s confronté(e)s à une dépense importante liée à leur santé afin qu’ils ne rencontrent pas de difficultés à se soigner dans de bonnes conditions.
Comment comptez-vous améliorer la participation des Français de la première circonscription à la vie politique française, et notamment l’accès au vote ?
Nous proposons une conception nouvelle de la démocratie citoyenne fondée sur la participation de tous(tes). Parce que l’opinion de nos concitoyen(ne)s est primordiale, elle sera au centre de notre mandat ! Nous privilégierons des modes de concertation modernes, en ligne, via des plateformes dédiées. Ces outils n’auront pas vocation à se substituer aux déplacements, ils les complèteront ; nous initierons des réunions publiques sur l’ensemble du territoire nord-américain afin de recueillir les idées de nos concitoyen(ne)s et d’impulser la création d’assemblées citoyennes, aux côtés de l’Assemblée des Français de l’étranger. Enfin, nous réintroduirons le vote électronique pour les prochains scrutins.
Quelles réformes du statut fiscal des Français de l’étranger prévoyez-vous ?
L’égalité est au cœur des préoccupations quotidiennes de nos concitoyen(ne)s et nous croyons en la promotion de la justice sociale tout au long du parcours de vie. Ainsi, nous entendons entreprendre une réforme du système fiscal auquel sont soumis les Français(es) résidant à l’étranger dans le but d’éviter les doubles impositions entre pays d’origine et pays de résidence. Dans un souci d’égalité, nous souhaitons entreprendre un travail de renégociation des conventions fiscales afin de limiter les différences de traitement des Français résidant à l’étranger, souvent justifiées par le souci de garder le lien et la facilitation du retour en France.
Enfin, quelles mesures proposez-vous pour faciliter le retour en France des expatriés ?
Nous avons pleinement conscience des problèmes administratifs freinant le retour des expatrié(e)s en France. Rentrer en France doit être facilité et accompagné par nos administrations, en amont et grâce à une meilleure communication interinstitutionnelle. Ainsi, nous souhaitons mettre en place un service compétent au sein de chaque préfecture de région pour compléter le guichet unique existant et centraliser les démarches en lien avec les consulats : numéro vert, chat en ligne, site web, interlocuteur physique dédié… Nous créerons également une bourse d’aide au retour en France pour les expatrié(e)s les plus précaires visant à faciliter globalement la réintégration dans leur pays d’origine.
=> N’hésitez pas à revenir sur cette page. Jusqu’au premier tour, les candidats répondront aux questions de France-Amérique sur des thèmes chers aux expatriés : l’éducation, la santé, la consultation politique, la fiscalité et le retour en France.