L’avion présidentiel Air Force One s’est posé à l’aéroport d’Orly, au sud de Paris, ce jeudi matin (heure locale). Donald Trump entend profiter de ce second voyage européen pour faire diversion de la polémique russe et laver l’affront de la « poignée de main ».
Aussitôt à Paris, Donald Trump s’est rendu à l’ambassade américaine où il a salué « les liens entre nos deux pays », « forgés dans le feu de la guerre », et rendu hommage à trois vétérans américains du Débarquement de Normandie présents à ses côtés. Reçu par Emmanuel Macron, il a ensuite assisté à une cérémonie en grande pompe à l’Hôtel des Invalides et visité le tombeau de Napoléon.
Deux jours après le scandale de sa correspondance avec le président russe, le voyage de Donald Trump apparaît à la presse américaine comme une fuite en avant. « Washington est un sombre refuge pour le président Donald Trump en ce moment », commente CNN. « Son déplacement à Paris est on ne peut plus opportun. » « Une épée de Damoclès russe » accompagne Trump à Paris, écrit le Washington Post.
Dans le New York Times, l’ancienne rédactrice en chef du journal français Le Monde moque le combat des chefs qui se joue à Paris. « Comme deux animaux lâchés dans un enclos », écrit Sylvie Kauffamnn, « Macron et Trump se toisent ». Ils échangent « des poignées de main ridicules » et « d’ostentatoires accolades ». Le magazine en ligne Quartz de surenchérir : « Les deux leaders sont des néophytes qui ont chacun beaucoup à prouver sur la scène internationale ».
Les deux présidents dîneront ce soir au restaurant Le Jules Verne, au deuxième étage de la Tour Eiffel, et assisteront demain au défilé du 14 juillet sur les Champs-Elysées, défilé auquel prendront part quelque deux cent soldats américains.