Agnès Varda poursuit sa retrospective américaine

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Le premier séjour américain d’Agnès Varda date de 1968. En plein mouvement hippie, la réalisatrice emblématique de la Nouvelle Vague—révélée par le film Cléo de 5 à 7 en 1962—s’installe à Los Angeles et balade une caméra réaliste sur les sit-ins de Griffith Park, les quartiers populaires latinos et les manifestations du Black Panthers Party. Depuis, Agnès Varda fait des allers-et-retours entre les deux pays et les deux cultures.

Aujourd’hui de retour aux Etats-Unis, Agnès Varda achève une série de conférences dans le Midwest ainsi qu’une semaine de résidence à l’Université de Chicago, où un corpus de ses dernières installations vidéos, « Photographs Get Moving (potatoes and shells, too) », est visible jusqu’au 18 novembre 2015 à la Logan Art Center Gallery.

L’événement coïncide avec la première américaine de son portrait de Jane Birkin, Jane B. par Agnès V., sorti en France en 1988, au Lincoln Plaza Cinemas de New York.

Une rétrospective de ses films, documentaires et court-métrages est maintenant visible à Washington D.C. à l’American University et à la National Gallery of Art.

En parallèle, Agnès Varda prévoit de suivre dans le Luberon l’artiste JR et son camion Inside-Out pour en tirer un documentaire. « Je veux filmer la région et ses habitants, leurs gestes, leurs maisons, leurs enfants… et parler de leurs soucis », déclare la réalisatrice sur sa page KissKissBankBank, où le projet a déjà atteint 116% de son objectif de financement. « Je veux photographier Agnès pendant qu’elle filme », poursuit JR. Et Agnès Varda de répondre : « Et moi, je veux filmer JR pendant qu’il prend les gens en photo ! »