Législatives 2017 : Christine Agathon-Burton (Union Populaire Républicaine)

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Les samedis 3 et 17 juin prochains, les Français résidant aux Etats-Unis et au Canada éliront leur représentant parmi dix-sept candidats. Christine Agathon-Burton, candidate de l’Union Populaire Républicaine, nous parle de son programme.

France-Amérique : Présentez-vous. Qu’est-ce qui fait de vous la candidate idéale pour représenter les Français d’Amérique du Nord ?

Christine Agathon-Burton : Parisienne de naissance, j’ai 48 ans, je suis mariée, citoyenne américaine et j’ai une fille. En 1995, je suis partie travailler chez un constructeur aéronautique américain en Californie avant de déménager à Washington D.C. où je suis ingénieur dans l’industrie aérospatiale depuis dix-sept ans. J’ai connu l’entreprenariat à l’américaine en créant une société de développement de sites internet. Devenue parent d’élève du Lycée Rochambeau à Washington D.C., j’en ai fondé l’association de parents d’élèves avant d’être élue à la Fondation. J’ai aussi été élue administrateur de la FAPEE [Fédération des associations de parents d’élèves des établissements d’enseignement français à l’étranger] en 2010. J’ai donc une bonne connaissance du fonctionnement des écoles du réseau AEFE [Agence pour l’enseignement français à l’étranger] et des structures éducatives.

Les Lycées Français d’Amérique du Nord sont hors de portée pour la plupart des familles expatriées. Quelles mesures proposez-vous pour généraliser les bourses et en faciliter l’accès ?

Je défendrai une meilleure adéquation du montant des bourses aux besoins des familles dans les lycées français, mais il faut aussi savoir qu’ils ne sont pas les seules structures existantes. Les programmes FLAM [Français Langue Maternelle], les écoles indépendantes et l’accréditation FrancEducation sont des alternatives à développer en prenant soin que les critères de qualification des établissements garantissent une éducation de qualité. Après recensement des besoins au Canada et aux Etats-Unis, je prendrai contact avec les écoles publiques locales pour promouvoir les programmes d’enseignement du français. Je soutiendrai les écoles indépendantes et inciterai les Lycées à partager leurs locaux le week-end. Le CNED [Centre national d’enseignement à distance] répondra mieux aux besoins des plus isolés et de ceux qui souhaitent un soutien supplémentaire.

Quelles réformes proposez-vous pour faciliter l’accès aux soins pour les Français résidant en Amérique du Nord ?

L’accès des Français au système de santé américain nécessite une intervention coordonnée auprès de la CFE [Caisse des Français de l’étranger] et des intervenants de santé américains. Si la CFE propose différents niveaux de couverture en fonction de la situation de chacun, il faut savoir que beaucoup d’interventions sont négociables auprès des prestataires. L’aide des équipes de la CFE pour appuyer les requêtes des patients permettrait de réduire les coûts notamment lorsqu’un nombre significatif de Français a recours au même organisme de santé.

Comment comptez-vous améliorer la participation des Français de la première circonscription à la vie politique française, et notamment l’accès au vote ?

Le taux de participation aux élections des Français d’Amérique du Nord est de moitié celui des Français de métropole. Ce désintérêt réside dans l’absence de lien avec les élus français. Elue, je tiendrai des visioconférences trimestrielles pour rendre compte de mon travail et être à l’écoute de mes concitoyens. C’est ainsi que fonctionne déjà l’UPR [Union Populaire Républicaine]. En outre, je souhaite recruter un(e) attaché(e) parlementaire au Canada et à Paris pour mieux répondre aux demandes qui me parviendront. Je compte enfin prendre exemple sur les Représentants du Congrès américain qui interviennent auprès d’instances officielles pour débloquer des situations difficiles, notamment en matière d’immigration. Ces mesures concrètes permettraient d’améliorer la participation des Français d’Amérique du Nord.

Quelles réformes du statut fiscal des Français de l’étranger prévoyez-vous ?

Le statut des Français d’Amérique du Nord est régi par des conventions fiscales bilatérales passées entre la France et les Etats-Unis et entre la France et le Canada. C’est le cadre approprié pour assurer un traitement équitable des contribuables notamment en minimisant les doubles impositions et en assurant la pérennité du crédit d’impôt. En ce qui concerne la CSG [contribution sociale généralisée], je soutiendrai sa suppression pour les Français de l’étranger. C’est un impôt injuste payé sur leurs biens immobiliers en France sans pour autant bénéficier d’avantages sociaux en contrepartie.

Enfin, quelles mesures proposez-vous pour faciliter le retour en France des expatriés ?

Mon programme visera à assister les Français qui s’expatrient en fournissant une section dédiée sur les sites des consulats. L’objectif est de centraliser toutes les informations nécessaires à leurs démarches avec les instances étrangères locales. De la même manière, une section couvrira les procédures à suivre non seulement auprès des services français mais aussi des administrations étrangères pour faciliter la réinstallation des Français qui décident de rentrer. Une attention toute particulière sera portée à l’accueil des Français impatriés par les services français comme la sécurité sociale, les préfectures, les mairies ou le service des impôts.

=> Jusqu’au premier tour, les candidats répondront aux questions de France-Amérique sur des thèmes chers aux expatriés : l’éducation, la santé, la consultation politique, la fiscalité et le retour en France.

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