Le magnat français des médias Patrick Drahi ne fera pas de contre-offre pour ravir à son concurrent américain Charter Communications le câblo-opérateur Time Warner Cable (TWC), a indiqué mardi une source proche du dossier.
Le milliardaire, qui est à la tête d’un empire des médias et des télécommunications en France comprenant l’opérateur Numéricable-SFR ou encore les journaux L’Express et Libération, avait engagé des discussions avec le deuxième opérateur américain afin de participer à la consolidation en cours du secteur aux Etats-Unis. Mais M. Drahi n’a finalement pas fait d’offre et jette définitivement l’éponge, a dit une autre source mardi ayant requis l’anonymat.
Cette décision intervient quelques heures après que Charter Communications a annoncé qu’il allait fusionner avec TWC pour 78,7 milliards de dollars dette comprise afin de donner naissance à un titan du câble aux Etats-Unis. Hors dette, l’opération s’élève à 55,3 milliards de dollars. La transaction doit encore recevoir le feu vert des autorités américaines de la concurrence, dont les craintes avaient poussé il y a quelques semaines Time Warner Cable à déjà renoncer à fusionner avec Comcast, le numéro un du secteur aux Etats-Unis.
Après cet échec, TWC était devenu l’objet de toutes les convoitises, au point que les choses se sont accélérées la semaine dernière lorsque Altice, le groupe de Patrick Drahi, a pris le contrôle de Suddenlink, le septième opérateur américain. Beaucoup y voyaient un premier pas pour une opération de grosse envergure à venir. L’homme d’affaires français devrait toutefois se renforcer aux Etats-Unis, selon la source, qui n’a toutefois pas voulu préciser si ce développement va passer par de nouvelles acquisitions dans les prochains mois.