L’idée du scénario a fleuri lors d’une visite à Vérone, la ville de Roméo et Juliette. « J’ai rendu visite à un ami et à l’étage, il y avait deux femmes veuves qui pour se tenir compagnie laissaient leurs deux portes ouvertes, face à face », explique le réalisateur italien Filippo Meneghetti. « Le palier entre ces deux portes devenait un lieu de vie. » Une métaphore simple pour décrire une relation amoureuse interdite entre deux femmes d’un certain âge.
Si le palier tient lieu de passage, il est aussi une frontière. Madeleine, sous la pression de Nina, doit faire son coming out devant sa famille et avouer son secret. « Mon père, c’était son seul grand amour », réagira sa fille (Léa Drucker), refusant la vérité. Incapable d’altérer sa place de mère et d’épouse, Madeleine plonge dans un silence qui l’empoisonne jusqu’au symptôme physique, la maladie qui va chambouler le projet des deux femmes de s’installer ensemble à Rome.
Le droit au désir
Le film défend l’amour comme sentiment combattant au-delà de l’âge, de l’hétéronormativité, de la condition physique et mentale. Peu de films envisagent l’intimité des seniors comme l’a fait Michael Haneke dans Amour, qui déjà avait représenté la France aux Oscars en 2013 et gagné le prix du Meilleur film en langue étrangère.
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Publiée dans un format bilingue, en français et en anglais, la revue France-Amérique s’adresse à tous ceux qui s’intéressent à la culture française et à l’amitié franco-américaine.
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