Après le succès de ses albums consacrés à Sydney, Melbourne, Londres et New York, James Gulliver Hancock tourne son regard vers Paris. Une résidence à la Cité internationale des arts a donné à l’illustrateur australien l’opportunité d’observer la capitale sans passer pour un touriste. « Je ne voulais pas me promener en prenant des photos et manger des pains au chocolat en imaginant que j’ai passé ma jeunesse dans les cafés avec Jean-Paul Sartre ou Picasso », explique-t-il. « Dessiner les bâtiments d’une ville […] me pousse à m’arrêter, à observer et apprécier mon environnement. »
Ses pas le mènent de la place des Vosges à la Fondation Louis Vuitton, œuvre de l’architecte Frank Gehry, en passant par le Moulin de la Galette et la librairie américaine Shakespeare and Company. Les monuments incontournables côtoient les façades méconnues. D’un trait fluide, faussement enfantin, on passe de la pyramide du Louvre à la devanture vert bouteille de la Maison Aurouze, « inventeur de la tapette à souris » et « spécialiste de la dératisation depuis 1872 », au 8 rue des Halles, dans le 1er arrondissement.
Le Paris extra-muros n’est pas en reste. Dans les dernières pages de son album, James Gulliver Hancock illustre la proche banlieue : Nanterre et la Grande Arche de la Défense, Noisy-le-Grand et les Arènes de Picasso, Sarcelles et la cité du Grand Ensemble. Puis l’aéroport Charles-De-Gaulle, son terminal aux airs de pieuvre et déjà la fin du voyage.
All the Buildings in Paris: That I’ve Drawn So Far de James Gulliver Hancock, Rizzoli Universe Promotional Books, 2021. 64 pages, 9,98 dollars.