Nouvelle adaptation du best-seller de Joseph Joffo, Un sac de billes, en salles américaines le 23 mars, relate la fuite de deux garçons juifs à travers la France occupée des années 1940.
Après Jappeloup et Belle et Sébastien, ses deux précédents films tournés en France, le réalisateur québécois Christian Duguay a choisi de porter à l’écran le célèbre roman autobiographique de Joseph Joffo, paru en 1973 et vendu à plus de 20 millions d’exemplaires. L’auteur y relate les péripéties vécues avec son frère Maurice pendant la guerre, alors qu’ils étaient enfants, afin d’échapper aux Nazis et au gouvernement de Vichy. En 1942, comprenant que toute la famille risque d’être déportée, leurs parents les poussent à fuir Paris pour rallier le sud du pays, en zone libre, avec la promesse de les retrouver là-bas. Commence alors pour les deux garçons, livrés à eux-mêmes, une cavale éprouvante à travers la France.
Il s’agit de la deuxième adaptation au cinéma de ce classique de la littérature jeunesse après celle réalisée par Jacques Doillon (Le petit criminel, Ponette) en 1975. Contrairement à Doillon qui, tout en sobriété, avait privilégié dans sa version la recherche d’une vérité des sentiments, le cinéaste québécois emprunte une approche beaucoup plus classique mais d’une redoutable efficacité. Son film s’adresse d’abord aux jeunes et se veut très accessible. S’il ne fait pas toujours dans la nuance, Un sac de billes est servi par la qualité de ses interprètes — les jeunes Dorian Le Clech et Batyste Fleurial mais également leurs parents incarnés par Patrick Bruel et Elsa Zylberstein — et réserve de belles émotions.
Sortie américaine : 23 mars
Réalisation : Christian Duguay
Avec : Dorian Le Clech, Batyste Fleurial, Patrick Bruel, Elsa Zylberstein, Bernard Campan, Christian Clavier, Kev Adams
Distributeur : Gaumont
Durée : 110 min
Article publié dans le numéro d’avril 2018 de France-Amérique.