Peut-on rejoindre Atlanta, San Francisco ou New York sans passer par Paris ? Oui, à condition de partir d’un autre pays d’Europe. En France, les aéroports secondaires ne proposent pas de vols vers les Etats-Unis. Ils ont pour vocation de desservir les hubs – la base d’opérations principale d’une compagnie – d’où partent les vols transatlantiques.
Depuis les villes de province, il faut donc rejoindre en avion, en bus ou en train les plateformes aéroportuaires de Madrid, Lisbonne ou Amsterdam. « Ceux qui habitent l’Est de la France peuvent passer par Francfort, qui est l’un des plus gros aéroports d’Europe », explique Didier Forray, fondateur du site de bons plans Cnewyork.net. « Les Lyonnais et Rhônalpins se tourneront vers l’aéroport de Genève. »
Ponctuellement, des liaisons directes ont été lancées depuis des aéroports secondaires français. Certaines expériences ont tourné court, comme la ligne Marseille-New York lancée en 2013 par XL Airways, rapidement interrompue par manque de passagers. Après deux tentatives avortées, un Lyon-New York a vu le jour en 2008. La crise économique y a mis fin et seule la liaison Nice-New York est encore assurée l’été par la compagnie américaine Delta Airlines.
Depuis les Etats-Unis
Côté américain, on peut voler sans escales jusqu’à Paris depuis les principales métropoles : New York, Miami, San Francisco, Los Angeles. Le partenariat entre Air France et Delta permet également de décoller de Detroit, Houston, Orlando, Salt Lake City, Atlanta, Boston, Raleigh-Durham (Caroline du Nord), Cincinnati (Ohio), Dallas, Philadelphie et Minneapolis. L’été, une escale au Canada permettra de multiplier les destinations : Air Transat dessert Bordeaux, Lyon, Marseille, Nantes et Toulouse depuis l’aéroport de Montréal.
De nouvelles lignes ne cessent de s’ouvrir. Air France a ouvert en mars les lignes Indianapolis-Paris et Seattle-Paris, avec plusieurs rotations hebdomadaires. La jeune compagnie française low cost French Bee, du groupe Dubreuil qui possède Air Caraïbes, doit se lancer sur le long-courrier transatlantique en mai 2018. Elle offrira des vols San Francisco-Orly.
Cas à part, l’Islande profite de sa position intermédiaire, à mi-chemin entre l’Europe et l’Amérique, pour proposer des vols à bas prix avec escale à Reykjavik. Une route logique qui permet d’utiliser des avions moyen-courriers et de proposer des temps de correspondance et des prix avantageux. Deux compagnies exploitent ce filon : la low-cost Wow Air et Icelandair, qui à elle seule relie 35 destinations européennes à 27 villes d’Amérique du Nord.