« Comment un vêtement aussi petit peut-il coûter aussi cher ? » Sa première visite dans une boutique américaine de lingerie a surpris Morgan Hermand-Waiche. Venu acheter un cadeau à sa petite amie, le Français ne retrouvait ni la variété, ni la qualité de la lingerie vendue en France. Les prix étaient jusqu’à trois fois plus élevés. En réaction, le mathématicien, alors étudiant en MBA Entreprenariat & Finance à Harvard, a créé Adore Me en 2010.
Le site de vente en ligne se positionne comme l’anti-Victoria’s Secret : les références sont plus nombreuses et moins chères (40 à 50 dollars pour un ensemble soutien-gorge et culotte, contre 55 à 75 dollars). Une posture qui a séduit les Américaines. L’entreprise, qui compte 170 employés dont une vingtaine de Français, a annoncé en 2017 des revenues de plus de cent millions de dollars.
Mais ça ne suffit pas pour rivaliser avec la première marque de lingerie, vendue dans plus de 1 600 boutiques à travers le monde. Nos clientes doivent pouvoir « essayer nos produits, les voir, les toucher », explique Morgan Hermand-Waiche. Dans un premier temps, Adore Me compte ouvrir « sept à dix boutiques » dans la région de New York : dans le New Jersey, à Manhattan, à Long Island et jusqu’à Providence, dans le Rhode Island. « Cette concentration géographique autour de notre entrepôt de Secaucus, dans le New Jersey, nous aidera à gérer nos stocks lors de la phase de lancement. »
Adore Me prévoit de recruter « des dizaines » d’employés dans la région de New York. Selon une offre publiée sur LinkedIn, deux postes de responsable sont désormais à pourvoir : le premier au centre commercial de Staten Island et le second au centre commercial de Bridgewater, dans le New Jersey.