Portfolio

Un pont photographique entre la France et les Etats-Unis

Comment vivent les migrants qui s’installent à Paris ou à New York ? Cet été, trois étudiants en photographie à l’École nationale supérieure Louis-Lumière et trois photojournalistes en formation à la Graduate School of Journalism de CUNY ont travaillé sur ce thème, à Paris puis à New York, dans le cadre du nouveau programme d’échange Photo Bridge, rendu possible grâce à la Transatlantic Mobility Grant de la FACE Foundation. Leur travail sera affiché cet automne sur les murs des deux villes, à l’aide du collectif franco-américain Dysturb.
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© Zakiyyah Woods

Zakiyyah Woods (CUNY)

Du 9e arrondissement à l’esplanade de la mairie de Vincennes (ci-dessus), à l’ouest de Paris, la photographe originaire de Brooklyn a mis en scène des danseurs. Membre d’un groupe folklorique péruvien ou acteur du Roi lion arrivé de Floride au moment de la pandémie, ils ont tous en commun d’être étrangers en France et de parler un langage universel : la danse.

Antoine Bertron (ENS Louis-Lumière)

Pour son projet, Los extrañamos (« Ils nous manquent » en espagnol), le Français a installé sa « camera-laboratoire » devant une église de Brooklyn qui accueille des demandeurs d’asile. En quinze minutes, deux portraits sont développés : Michelle en conservera un et enverra l’autre avec une lettre à ses proches, restés en Colombie.

© Antoine Bertron
© Antoine Bertron

Hannah-Kathryn Valles (CUNY)

La photographe new-yorkaise s’est plongée dans l’univers d’un collectif de couturiers du 18e arrondissement de Paris. Dans ce quartier majoritairement africain, entre création et tradition, elle saisit les tailleurs et leurs étoffes multicolores, le ballet des machines à coudre, « le métier précis de l’aiguille et du fil ».

© Hannah-Kathryn Valles
© Hannah-Kathryn Valles

Corinna Kranig (ENS Louis-Lumière)

L’artiste française est entrée dans l’intimité des étudiants étrangers de New York. Pour « quelques semaines [ou] plusieurs années », ceux-ci font de leur chambre « un chez-eux temporaire ». C’est le cas d’Ana, qui a quitté la Géorgie pour faire des films, peindre et enfin pouvoir s’« exprimer librement ».

© Corinna Kranig
© Corinna Kranig
© Corinna Kranig

Christian Colón (CUNY)

Ils s’appellent Bebar, Jomad, Andrew ou Sun.G et habillent de leurs œuvres colorées les murs de la capitale, comme cet escalier de la rue Rollin, dans le 5e arrondissement. Le journaliste multimédia new-yorkais a rencontré ces « vandales in.visibles », souvent des immigrants ou descendants d’immigrants, qui s’expriment par la peinture.

© Christian Colón

Rida Choubai (ENS Louis-Lumière)

Que reste-il de la culture italienne à New York ? Comment la deuxième ou troisième génération entretient-elle son héritage ? Le photographe originaire de Bologne, dans le nord de l’Italie, a poussé la porte des delis du Bronx et du Queens, jusqu’au célèbre Caffe Roma (ci-dessous), dans le sud de Manhattan, une des plus anciennes boulangeries-pâtisseries de la ville.

© Rida Choubai
© Rida Choubai
© Rida Choubai


Plus d’information sur Photo Bridge et sur Dysturb.


Portfolio publié dans le numéro d’octobre 2023 de France-Amérique. S’abonner au magazine.